25 février 2010

Plan de Russe

par Martin

Nous avions rendez-vous ce matin à 9h pour un dernier déjeuner en règle avec le Doc et Leila. Le Doc nous avait organisé un lift pour Elbruz à 10h. Il nous a même réservé un hôtel à Elbruz. Ce gars-là est vraiment synonyme de pratique. Leila, elle, semblait bien émotive ce matin. Je crois que c'est plutôt rare qu'elle s'attache à des clients et qu'elle les invite au bowling. C'est vrai qu'on est pas mal fins. Elle nous a même offert des petits souvenirs avant notre départ!

Une fois 10h et notre lift arrivé, ça commença à être moins la joie. Nous allions passer les 6 prochaines heures dans une petite voiture avec les sacs sur le toit. Jusque là pas de problème. C'est lorsque notre champion a commencé à attacher nos sacs avec du papier collant sur le toit de son char qu'on trouvait ça moins drôle. 400 km à parcourir à vive allure sur les routes russes avec des nids de poules dignes de Montréal. Avec nos bagages qui tiennent avec du petit tape transparent. On y croyait pas. Même le doc semblait septique. Quand je lui ai demandé s'il pensait que ça allait tenir il s'est contenté d'un "I don't know". Je m'ennuyais des élastiques de notre chauffeur de taxi de Mineralnye Vody. Finalement, son plan à lui était pas si pire que ça. Yannick a cru bon de nous faire remarquer qu'il utilisait le même tape pour mettre ses posters de show sur les poteaux à Québec. C'est vraiment rassurant quand on sait que ses posters ne tiennent pas tout le temps.

On part. Yannick avait décidé que c'était moi qui était assis devant étant donné que mon russe est bon. N'importe quoi. À part commander des patates et dire merci, il n'y a pas beaucoup de sujets dont je suis à l'aise de débattre en russe. Au moins j'étais le seul à avoir une ceinture de sécurité. Et quand je l'ai attachée, notre chauffeur l'a tout de suite détachée en me faisant des signes qui voulaient probablement dire que j'en avais pas de besoin. Fuck off. Je la rattache en douce quelques mètres plus loin. C'est toujours bien pas un Russe qui attache nos sacs sur son toit avec du tape qui va me dire comment gérer ma sécurité routière!

Il conduisait vraiment comme un malade. Dépassements à l'aveuglette, conduite dans la voie de gauche pour aucune raison... C'était vraiment n'importe quoi. Comme Yannick et Jany n'avaient pas de ceinture à l'arrière, je leur ai fait remarquer qu'il restait une roulette de tape et qu'ils pourraient peut-être s'attacher avec. Ils ont plus ou moins trouvé ça drôle.

À certains moments, on entendait des bruits de tapes qui lвchait venir du plafond. C'était vraiment rassurant. On jetait des coups d'oeil pour voir si les sacs étaient toujours là. Ils tenaient bon, mais ça bougeait pas mal. Surtout quand notre Jacques Villeneuve s'est mis à rouler à 130 km/h sur l'autoroute et que les sacs voulaient s'envoler. Sérieux, il faut être cave. J'étais convaincu que nos sacs allaient revoler sur le char qui nous suivait et qu'on allait tuer quelqu'un.

On est finalement arrivés à bon port. 6 heures de grand stress. La prochaine fois que je viens en Russie, j'apporte de la corde.

Demain, on va faire du snow sur le mont Elbruz, la plus haute montagne d'Europe!

La remise de cadeau

La pose du tape

Dernière pose avec le Doc

Vue d'Elbruz sur le chemin

Notre nouvelle chambre spacieuse

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