19 février 2010

Krasnaya Polyana

par Yannick

C'est à 6:30 que le iphone de Martin nous a réveillé. Malgré nos doutes, nous étions vraiment excités d'aller finalement rider les montagnes russes. Nous ramassons nos boards, s'enlignons vers l'arrêt d'autobus et nous partons. La ride de Adler à Krasnaya Polyana se fait à bord d'un minibus pouvant se faufiller parfaitement dans les étroits chemins de la Caucasse. Autours de nous, les chauffeurs kamikazes russes tentent tous des dépassement périlleux, ne risquant rien de moins que leurs vies et celle des autres pour ne pas être en retard à la montagne.

L'autobus s'arrêta un peu avant notre arrivée au village. C'est alors qu'un garde armé pénetra dans le véhicule. À ce moment nos coeurs battaient à 160. Peut-être à cause du AK47 dans nos faces ou du fait que nous étions sans papier! En Russie, que vous soyez un touriste ou non, vous devez vous enregistrer à toutes les villes que vous visitez. C'est exactement ce que nous n'avions pas fait. Heureusement, le garde passa son chemin et vérifia deux adolescents à l'arrière.

C'est sans réelle surprise que nous avons constaté l'absence de neige au pied de la montage. Victoria, notre hôte, nous avait avertis. Malgré tout, on ne s'attendait pas à avoir à monter pendant plus de 1000 mètres avant de voir les premiers signes de l'or blanc. Ce qui rendait la chose encore plus pénible était la pluie qui nous détrempa avant même d'avoir enfilé notre planche. Vraiment, pour rider dans ces conditions, il faut avoir l'amour du sport. 

Une fois perché au sommet les choses semblait un peu moins pirsw. Nous avions fait notre deuil de la poudreuse mais le couvert de neige était epais au moins! Il ne suffit que d'un petit coup d'oeil autour de nous pour réaliser deux choses. Cette montagne pourrait être merveilleuse avec de belles conditions et les Russes se contre-foutent de la sécurité de leurs skieurs et planchistes. Aucun travail n'a été fait pour prévenir les avalanches. Les coulées de neige recouvraient même le haut des traverses, dans les limites du domaine skiable. La prudence était de mise.

Après une demie-douzaine de déscentes, la neige pesante et le combat intense que nous avons livré à Spiderman, lui même, nous avait épuisés. Martin a vraiment surpris l'homme-araignée avec une prise de judo qui mit un terme aux hostilités! Il était maintenant temps de redéscendre au village, nos planches à la main... Je précise que nous avions nos planches en mains car évidemment, j'ai échappé la mienne en bas du remonte-pente comme un cave! bref, un petit tour de carroussel de plus et je rejoignais Jany et Martin au bas des pistes pour une bière sans goût!

Au final, la journée s'est bien déroulée. Les conditions n'étaient pas idéales mais je préfère mou et humide que froid et glacé. Cet escale nous aura permis de réaliser que Sochi a du chemin à faire avant d'accueillir les jeux Olympiques. La montagne n'est pas à point, tout comme le transport en commun et les possibilités d'hébergement. Malgré tout, le petit look rustique, voir gettho, du royaume de la Lada est charmant.

 
 Attente de l'autobus

  
Le bas de la montagne : construction et pas de neige

  
Le haut de la montagne : beaucoup de neige

  
Ils ont pris soin de l'écrire en anglais, c'est gentil

  
Luxueux remonte-pentes pour les JO de 2014

  
Russe-araignée

  
Ma première fois en snow avec un imperméable

 
Martin seul après que Yannick ait échapé son snow en bas

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