28 février 2010

Cheget

par Martin

Bien que nous n'avions pas eu de très bons commentaires sur les conditions de neige de Cheget, nous avons tout de même décidé d'y aller afin de voir par nous même après avoir préalablement fait la grâce matinée. Les installations n'ont rien à voir avec celles d'Elbruz. Télésièges doubles et simples dignes des manèges d'Expo-Québec, et un t-bar artisanal au sommet opéré par un villageois qui charge 1 dollar pour le prendre. "This is my lift, and you have to pay to take it" qu'il disait. Le dollar en valait la peine par contre étant donné que son installation des années 60 donnait accès à une zone très enneigée de la montagne.

Bien qu'il y avait beaucoup de poudreuse en haut de la montagne, la partie inférieure était tout en glace. Ce n'était vraiment pas plaisant. On payait cher pour la neige que nous avions eu plus haut.

À un point tel que Yannick et Jany ne sont pas retournés au sommet une deuxième fois. Je suis donc retourné avec Anton, un Russe que nous avons rencontré lors de la première descente. Je lui ai expliqué que je n'avais pas eu de plaisir et que j'aimerais bien aller sur l'autre versant de la montagne. L'idée avait l'air de lui plaire et pour cause, les conditions étaient nettement meilleures. Beaucoup de neigne, et aucune glace. À un certain moment, il m'annonça que nous n'étions plus en Russie mais que nous avions traversé la frontière et que nous étions rendus en Georgie. Cool. Moi qui voulait voir du pays!

Lorsque je retournai rejoindre Jany et Yannick en bas de la montagne, ils étaient bien installés sur une terrasse et se moquaient des Russes qui chutaient dans la piste située en face d'eux. C'était plutôt abrupte comme pente et les chutes étaient très fréquentes. Il y en a même qui s'aventuraient avec des trippes et des trois skis. Complètement hilarant de les voir aller. Ils sont fous ces Russes!

Une fois de retour au village, les amis de Powet nous ont encore une fois invités à les rejoindre pour souper dans un café. Nous sommes vraiment tombés sur de sympathiques personnes! On a donc mangé encore une fois des patates mais cette fois nous avons eu droit à de la borsh en entrée, soit une soupe typique de l'Europe de l'Est. Vraiment très bon!

Après le souper, il fallait trouver un guichet puisque nous n'avions plus d'argent ni un ni l'autre. Comme les 2 guichets de Terskol étaient hors d'usage, nous avons décidé de marcher jusqu'à Cheget pour en trouver un fonctionnel. La lune battait son plein et se fût une marche très agréable. Nous sommes même revenus par la forêt en espérant ne pas rencontrer de bêtes sauvages.

De retour à leur appartement loué, nous avons longuement discuté et avons entamé la finale de hockey des Olympiques à la télévision. Nous étions contents de pouvoir l'écouter là puisque nous ne pouvions l'écouter nul part ailleurs. Seule Sveta, une des deux filles qui s'appellent toutes deux Sveta, est restée éveillée avec nous jusqu'à la fin de la partie, qui se termina à 2 heures du matin. Il faut dire qu'elle ne pouvait pas se coucher étant donné que nous étions tous les 3 assis sur le divan sur lequel elle dormait!

Premier remonte-pente de Cheget avec vendeuse de cossins en haut

T-bar de fortune avec planche de bois

 Martin et Anton


Yannick et son nouveau gilet reggae

 Jany ayant des relations avec un âne

 
Yannick, Jany, Powet, Arseni, Martin & 2 x Sveta


Marche nocturne

27 février 2010

Ping pong et danse

par Martin

Le réveil a été difficile ce matin. Nous pas parce que nous avons fêté la veille, mais parce que nos corps ne semblent plus vouloir tenir le coup. Le sommeil se fait dur à trouver et la poudreuse ne ménage pas nos jambes, qui sont de moins en moins coopérantes. On réussit tout de même à se préparer et à attraper la navette de l'hôtel qui nous amène à Elbruz pour une deuxième journée.

Le beau temps est encore au rendez-vous, et des centaines de skieurs aussi. C'est samedi. Après deux longues et pénibles descentes, nos jambes et notre grande patience dans les files d'attente ont eu raison de notre amour du sport. On décide donc de retourner au village afin de planifier nos prochains jours et notre retour à Moscou. On rencontre Arseni, un des amis de Powet, en bas de la montagne et on lui donne nos 3 billets de remontée. Il est bien content.

L'accès à internet dans le village de Terskol existe à un seul endroit : le bureau de poste. On se croirait dans les filles de Caleb. Les 2 ordinateurs disponibles semblent avoir survécu au bogue de l'an 2000 et lorsqu'un villageois envoie un fax, ça coupe la connexion pour une minute ou deux. Mettre à jour le blogue m'a donc pris 2 heures, même si tous les textes et photos avaient déjà été préparés.

Une fois les affaires électroniques réglées, nous retournons à notre hôtel et contactons Powet qui nous invite chez lui pour nous aider à acheter nos billets d'avion pour Moscou. On commence à être à l'aise pour se commander à déjeuner mais de là à acheter des billets d'avion sur un site russe, c'est au-delà de nos connaissances linguistiques. Jany décide de rester à la chambre d'hôtel pour se reposer.

Une fois les billets achetés, nos nouveaux amis nous ont offert à souper (des patates) et nous avons pu en apprendre plus sur la culture russe. Yannick ne se pouvait plus lorsqu'il a appris de "carotte" en russe de prononçait "markov". Andrei a sûrement dû se faire tabasser à la petite école.

Plus tard les amis de Powet nous proposèrent d'aller dans les bars de la station de Cheget, l'autre montagne de la région à 2 minutes de taxi. Yannick et moi avons eu bien du plaisir. Il a battu quelques Russes au ping pong et je me suis retrouvé sur la piste de danse. Ceux qui me connaissent comprendront que cela signifie que j'ai beaucoup bu.

Vue d'Elbruz

Vache ordurivore

Yannick, Ury, Arseni, Sveta #1, Sveta #2 et Powet qui mangent des patates
Duel de ping pong Canadorusse

Yannick qui ne veut pas partager l'alcool

Martin en transe sur le dance floor

26 février 2010

Elbruz

par Martin

Ce matin, nous avons pris la navette gratuite de l'hôtel à 8h30 pour aller rider à Elbruz. La vue d'en haut était complètement hallucinante. Nous n'étions pas au sommet de la montagne, soit 5642 mètres, mais presque. Il y avait des montagnes à perte de vue. Les endroits où les Russes skiaient n'était pas beaucoup remplis de neige étant donné qu'il ne semble pas avoir neigé depuis quelques jours, donc nous avons dû sortir des sentiers battus. Зa en a vraiment valu la peine. De la grosse poudreuse et des randonnées dans les canyons. On ne savait pas trop où cela allait nous mener mais les conditions étaient trop alléchantes. Finalement, aucun problème, le bas du canyon nous menait pas trop loin de la station.

Nous avons rencontré Powet, un Russe bien sympathique, en bas du sentier. Nous avons échangé nos numéros de cellulaires russes et avons convenu d'aller prendre un verre ensemble. Son anglais est très bon donc nous pourrions en savoir plus sur les environs. Nous l'avons recroisé en fin de journée et il nous a expliqué qu'il existait un sentier dans les bois qui descendait jusqu'au village de Terskol, où est notre hôtel. Nul besoin de prendre un taxi ou d'attendre notre navette. C'était quelque chose. Du genre de cross-country boarder cross. Arrivés à l'hôtel, nous nous sommes finalement donné rendez-vous pour souper.

Powet était accompagné de sa femme et 3 autres amis tout aussi sympathiques. En plus, ils parlaient tous un peu anglais, donc on a passé une belle soirée. Lui aussi végétarien, il nous a aidé à commander des trucs sans viande. On était vraiment content de pouvoir explorer un peu plus le menu russe. Finalement, on a mangé exactement la même chose que d'habitude : des patates, des oeufs pis des tomates. Jany a eu le luxe d'avoir une soupe.

Vue d'en haut d'Elbruz

Des montagnes russes

Sommet d'Elbruz

Martin sur une dameuse qui n'était pas eu courant de l'opération déneigement

Photo prise à contre-jour

Des montagnes russes

Nos nouveaux amis Russes. Powet est le 3e à droite. Les autres on ne sait pas leurs noms.

25 février 2010

Plan de Russe

par Martin

Nous avions rendez-vous ce matin à 9h pour un dernier déjeuner en règle avec le Doc et Leila. Le Doc nous avait organisé un lift pour Elbruz à 10h. Il nous a même réservé un hôtel à Elbruz. Ce gars-là est vraiment synonyme de pratique. Leila, elle, semblait bien émotive ce matin. Je crois que c'est plutôt rare qu'elle s'attache à des clients et qu'elle les invite au bowling. C'est vrai qu'on est pas mal fins. Elle nous a même offert des petits souvenirs avant notre départ!

Une fois 10h et notre lift arrivé, ça commença à être moins la joie. Nous allions passer les 6 prochaines heures dans une petite voiture avec les sacs sur le toit. Jusque là pas de problème. C'est lorsque notre champion a commencé à attacher nos sacs avec du papier collant sur le toit de son char qu'on trouvait ça moins drôle. 400 km à parcourir à vive allure sur les routes russes avec des nids de poules dignes de Montréal. Avec nos bagages qui tiennent avec du petit tape transparent. On y croyait pas. Même le doc semblait septique. Quand je lui ai demandé s'il pensait que ça allait tenir il s'est contenté d'un "I don't know". Je m'ennuyais des élastiques de notre chauffeur de taxi de Mineralnye Vody. Finalement, son plan à lui était pas si pire que ça. Yannick a cru bon de nous faire remarquer qu'il utilisait le même tape pour mettre ses posters de show sur les poteaux à Québec. C'est vraiment rassurant quand on sait que ses posters ne tiennent pas tout le temps.

On part. Yannick avait décidé que c'était moi qui était assis devant étant donné que mon russe est bon. N'importe quoi. À part commander des patates et dire merci, il n'y a pas beaucoup de sujets dont je suis à l'aise de débattre en russe. Au moins j'étais le seul à avoir une ceinture de sécurité. Et quand je l'ai attachée, notre chauffeur l'a tout de suite détachée en me faisant des signes qui voulaient probablement dire que j'en avais pas de besoin. Fuck off. Je la rattache en douce quelques mètres plus loin. C'est toujours bien pas un Russe qui attache nos sacs sur son toit avec du tape qui va me dire comment gérer ma sécurité routière!

Il conduisait vraiment comme un malade. Dépassements à l'aveuglette, conduite dans la voie de gauche pour aucune raison... C'était vraiment n'importe quoi. Comme Yannick et Jany n'avaient pas de ceinture à l'arrière, je leur ai fait remarquer qu'il restait une roulette de tape et qu'ils pourraient peut-être s'attacher avec. Ils ont plus ou moins trouvé ça drôle.

À certains moments, on entendait des bruits de tapes qui lвchait venir du plafond. C'était vraiment rassurant. On jetait des coups d'oeil pour voir si les sacs étaient toujours là. Ils tenaient bon, mais ça bougeait pas mal. Surtout quand notre Jacques Villeneuve s'est mis à rouler à 130 km/h sur l'autoroute et que les sacs voulaient s'envoler. Sérieux, il faut être cave. J'étais convaincu que nos sacs allaient revoler sur le char qui nous suivait et qu'on allait tuer quelqu'un.

On est finalement arrivés à bon port. 6 heures de grand stress. La prochaine fois que je viens en Russie, j'apporte de la corde.

Demain, on va faire du snow sur le mont Elbruz, la plus haute montagne d'Europe!

La remise de cadeau

La pose du tape

Dernière pose avec le Doc

Vue d'Elbruz sur le chemin

Notre nouvelle chambre spacieuse

24 février 2010

Jany s'envoie en l'air!

par Yannick

Aujourd'hui était notre dernier jour sur la montagne de Dumbai. En fait c'était notre dernière demie-journée car nous somme montés à 13h. Pour une deuxième fois, le soleil resplendissait et le paysage était à couper le souffle. Avant de s'enligner sur les pentes, nous avons pris le temps d'envoyer nos cartes postales. En l'absence de téléphone ou d'internet, la poste reste le moyen le plus rapide de communiquer avec nos proches.

Nous avons pris le télésiège qui nous menait au sommet du domaine skiable et cette fois il n'y avait pas d'impolis Russes qui nous poussaient et qui dépassaient. Non, nous avions la place pour nous seuls. Fraоchement débarqué de la remontée mécanique, nos regards se sont tournés vers un deuxième pique, encore plus haut. Le vent avait soufflé de la neige et une corniche semblait plutôt attirante. Rien de majeur, 10 pieds tout au plus, mais Martin et moi, en vrais amateurs de sensations fortes, l'avions en tête. Comme par magie, un motoneigiste semblait nous attendre, bien en selle sur sa rugissante Bombardier. Après d'intenses tractations nous en avons convenu qu'environ 30$ (1000 roubles) nous mènerait au nouveau sommet du massif.

Rendu là-haut la vue était imprenable. L'Elbrus, notre prochaine destination, pointait à l'horizon. Ce colosse de 5642m domine toutes autres montagnes d'Europe. Pourtant c'est une autre cime qui nous fascina cette fois. Toute vierge, elle semblait nous faire un clin d'oeil. Malheureusement ce coup-là il n'y avait pas de motoneigiste pour nous y mener. C'est par nos propres moyens que nous devrons nous y rendre. Coutu n'a pas eu besoin de me convaincre, nous étions en route vers ce qui semble réellement le toit de Dumbai. Même si l'altitude nous coupait les jambes, notre détermination était à toute épreuve et nous y somme parvenus, photos à l'appuis!

Nous n'en étions pas au bout de nos aventures! En route pour notre première descente "in bounds", un homme nous apostropha en criant "paragliding!" Encore une fois je devais mettre mes talents de négociateur à l'oeuvre. Ce qui coûtait 5000 roubles n'aura finalement coûté que 3750. En fait, c'est tout ce que Martin avait en poche. L'heureuse élue pour ce voyage en parapente était nulle autre que Jany! Le temps de s'installer, de courir, de faire trébucher l'instructeur et voilà Jany qui vole et qui crie... de joie! Martin scrutait la descente avec attention, va savoir pourquoi, pendant que je me concentrais pour arriver au bas de la pente en vie. C'est pas facile surfer avec une deuxième planche dans les mains.

Au moment d'écrire ces lignes, le reste de notre soirée reste à venir. Nos plans sont solides par contre. À 9h nous allons jouer au bowling avec la femme au couteau géant et à 4h du matin c'est l'affrontement Canada-Russie qui nous sera décrit en... Russe! Demain dès 10h notre taxi nous amènera à Terskol, près du mont Elbrus. Coût du trajet : 100$ pour les 3. Durée du voyage : environ 5h... Ils ne payent pas le gaz ici ou quoi?

Note de Jany : ma descente en parapente...
Jamais je ne m'aurais douté, en me levant ce matin, que je survolerais les montagnes de Dombai du haut des airs... Quand Yannick et Martin m'ont regardé d'un oeil «ça te tentes-ti?!», je n'y croyais pas encore. Je n'étais pas stressée mais très enthousiaste. Ce qui me rendait insécure c'était la course du début et l'impossibilité de communiquer avec mon guide! Mais finalement, tout se passa à merveille. Dès que mes pieds levèrent du sol, la sensation fût complètement folle! Se sentir élever dans les airs, de voir les gens devenir minuscules et de se sentir atteindre les sommets des montagnes, c'était totalement hallucinant. Du petit «beat» dans les oreilles, un guide qui parle ni anglais, ni français... Bref, un peu normal que j'aie été sans mot! Avec le splendide paysage... je me suis retenue d'en pleurer de joie! Donc, ce fût probablement la plus belle expérience de ma vie à ce jour, surtout que ce soit été en Russie... WOW! Merci aux 3750 roubles à Martin!!!
(PS : BONNE FКTE À MON PAPA! xxx)

Le petit pont que nous traversons chaque matin pour aller à la gondole

Jany à motoneige

Le roi de la montagne

3 imbéciles


La montagne vierge que nous avons décidé de grimper

Victoire!

Nos traces, et une belle preuve de notre prudence anti-avalanche

Martin, crevé

Jany qui est tombée sous le charme de l'instructeur de parapente et des 3750 roubles que Martin avait en poche

Jany, après s'être envoyée en l'air

On a trouvé des chameaux

Leila, qui nous fait des crêpes après nos journées de planche, et son Armagedon dont elle n'est pas peu fière

Le village du Dombaï

Le linge de Martin que la femme de chambre a lavé et réussi tout remettre tout plié dans le ziploc

L'équipe de bowling

23 février 2010

Bluebird day!

par Yannick

La journée du 23 n'était pas la plus invraisemblable mais elle était tout de même incroyable. Au lendemain de la tempête de neige à l'origine de nos soucis sur la montagne, nous avions droit à un oiseau bleu. Pour les non-initiés, un Bluebird Day c'est une journée de gros soleil suivant une belle bordée de neige. Le mélange de poudreuse et de soleil vous font atteindre des sommets de plaisirs inégalés! Le 23 février est à ce jour la plus belle journée de notre voyage. Nous avons eu exactement ce que nous cherchions. Laissons les images parler...


C'est là qu'on s'en va!

Vue de la gondole

Avalanche
Carte postale

Le début d'une autre journée de planche, avec la température de notre bord

Yannick s'enligne vers le vide

Le bas du deuxième chair-lift : 2277 mètres d'altitude

Le plafond en fleurs de la piscine

22 février 2010

Dombay

par Yannick

Le réveil fut pour le moins brutal. La vodka, même si tu ne la mélanges pas, ça donne des sévères lendemains de brosses. Je n'avait pas mal à la tête mais j'étais tout à l'envers. Pour aider la porte de nos toilettes était barrée donc pas d'eau pour faire passer les effets indésirables et pas de bol pour faire passer les... matières non recyclable. Vraiment, si j'avais eu accès à Facebook mon statut aurait été "je ne boirai plus jamais!".

Un lendemain de veille tu dois vivre avec. On s'est donc gearé pour aller rider. En descendant dans le lobby on a croisé le Docteur Black qui nous a aidé à réserver une vraie chambre pour les 2 nuits à venir. En fait il a aidé Martin et Jany parce que moi j'étais en train de mourir dehors. Quand je vous dit que les gens sont hospitaliers ici et bien on en a eu une belle preuve encore. Le Doc nous a présenté son chum le gérant du restaurant et on a eu un déjeuner gratuit dans son bureau! Miam, du bon gruau gluant avec du beurre sur le dessus! Sérieusement, j'ai pris une mini bouchée que j'ai manqué vomir. Après avoir expliqué au gérant que ça semblait délicieux mais que j'étais trop scrap pour manger il m'a dit qu'il avait un bon remède pour moi. Je me suis dit ouais pourquoi pas, en plus le Doc est pas mal convainquant. Son remède était, roulement de tambours, un verre de marinade à cornichons. Je n'avais vraiment pas le choix de le boire au complet. Martin et Jany eux se foutaient de ma gueule d'aplomb! On dira ce qu'on voudra par contre, ça a marché. J'étais maintenant d'attaque pour la grosse montagne!

On prend la gondole pour le sommet avec le Doc, qui voulait nous guider jusqu'en haut de la montage. Rendus en haut de la gondole il fallait prendre un siège à six mais il y avait de la congestion. Un line-up qui à première vue n'était pas très long mais qui en fait n'avançait pas du tout. La raison, il y a 6 places par télésiège mais il n'y a que 2 machines pour valider les billets, un peu comme dans le temps au Mont Ste-Anne. Bref, on se rend en haut, le Doc attache les fixations à Jany comme si elle n'avait jamais fait ça avant et on se lance sur la montagne. C'est pas des farces, les Russes sont super hospitaliers.

Les conditions semblent excellente, la poudreuse est au rendez-vous, le terrain est immense et varié. Le seul problème, on est dans un white out total au sommet. Pas moyen de voir deux mètres devant nous. Le résultat net, on a tous l'air de débutants. Les chutes se multiplient, la neige s'entasse dans nos manteaux mais on a du fun pareil! Cette montagne sera complètement débile! Pour la première descente on décide de faire du sommet à la base. Une chute verticale de 1500m, semblable à Whistler. Martin nous fait visiter la foret un peu et on finit sur le cat track. Le bas de la montagne manque un peu de neige. Le cat track, large comme une piste de ski de fond, est en fait un ruisseau. On doit donc composer avec les roches et les torrents d'eau. Bref, on recommencera seulement pour la dernière descente.

Le reste de la journée se déroula sans embûche. Nous somme restés au sommet et on a fini par voir un peu devant nous, par moments. On est rentré claqués à l'hôtel et on a enfin pu gagner notre chambre. La chambre fait 3 mètres par 3 autres et le décor est magnifique. La salle de bain, refait à neuf, en 1950, nous fait regretter d'avoir oublié nos gougounes! La piscine de l'hôtel offre un parfait moment de détente par contre. La végétation du plafond, aussi nommé moisissure, lui donne un look tropical. Pas de lumière dans les douches, pas de bol sur la toilette et les poignées du robinet dépareillées ajoutent au charme de l'endroit! Mais c'est ce qui est beau dans ce voyage c'est justement le dépaysement. Le fait de se rendre compte qu'on vit dans un luxe démesuré en Amérique. De voir des gens aussi heureux avec si peu c'est vraiment réconfortant.

Alors c'est la fin pour maintenant. On s'en va en excursion avec notre ami Tim! Il va nous montrer les places cool de Dumbay. Ce soir par contre, pas de vodka... à moins que Tim insiste!

 
Lendemain de Vodka

  
Jus de cornichon miraculeux

  
Petit déjeuner dans le bureau du restaurant

  
Avalanche

  
Les 3 aventuriers qui s'attaquent а Dombaï

  
On a trouvé un ovni

  
Perdus en forêt

  
Notre luxueuse chambre, finalement on était mieux dans le bureau

  
La vue de la chambre

  
Rédacteurs en chef du blogue

 
La chambre de bain cinq étoiles